LE CORRIDOR

art contemporain

Annie Lacour

BIOGRAPHIE

Sculpteure
Née en 1955 à Paris
Vit et travaille à Paris , à Hyères et en Normandie
1976-1980 Etudes à l'Ecole Nationale Supérieure des Beaux - Arts de Paris
1982-1984 Pensionnaire de la Casa de Velázquez (Madrid)
1991 Prix Paul-Louis Weiler de sculpture
1998 Prix Pierre Cardin, Institut de France
2017 Prix d’encouragement à la sculpture, institut de France

DESSINS

Stromboli, Histoires naturelles, Intérieur-jour, Nature morte, Roches, ce sont les différentes séries de dessins qu’Annie Lacour nous donne à voir. « Les choses vues » sont pour Annie Lacour le « chemin du dessin », elle qui, depuis quelques années approche le sujet au pinceau pour des œuvres en noir et blanc. Elle exécute ses dessins dans un temps bref, toujours sur le motif. « Elle se plante » , dit-elle, « devant le réel pour décrypter le rythme d’une faille rocheuse, la croissance d’une rose trémière, pour devenir l’animal dans son enclos, pénétrer la nature secrète des objets usuels, l’espace de la maison. »

De l’Intense dialogue qu’elle noue avec le réel, elle donne une restitution vivante, fragmentée, parfois violente, toujours en mouvement. Les couvercles des bocaux sont ouverts, l’oiseau s’envole, le salon est saturé et secoué par la présence des objets, de guingois, en déséquilibre. Elle capte la vie, révèle la structure des choses, leurs relations avec l’espace, bref, elle montre ce qui sans elle échapperait au regard.

Annick Rey, 2025

CUISINE SCULPTURALE

Face à ces « choses », le regard qui tâtonne, hésite. De fait, ces formes incertaines ou même méconnaissables, permettent souvent une double lecture. L’une, largement ouverte, se développe à partir d’un noyau central ; est-elle une coupe de fruits ou une fleur qui s’épanouit ? L’autre, plus élancée, avec un bec fin, est-elle un pichet ou un oiseau qui s’est posé momentanément ? Ailleurs encore, un pot qui s’élargit vers le bas fait songer à un personnage portant un tablier. Toutes ces œuvres, réalisées en fer, ont en commun un « épiderme » frotté, un peu accidenté, qui semble réfracter et faire vibrer le moindre rayon d’une lumière frémissante.

Cependant, le plus souvent, ces travaux regroupent plusieurs éléments qui se juxtaposent, se touchent, se lient, s’enchevêtrent pratiquement. Des natures mortes ? Sans doute, mais aussi des paysages urbains aux grattes ciels étranges, un peu branlants, qui se penchent les uns vers les autres. Des natures vivantes également car ces formes, alignées sur un socle, sont à l’image d’un portrait de groupe. Plus précisément, on pense à ce genre de peinture nommé conversation pièce, moins rigide que le portrait de groupe, car les personnages y entretiennent entre eux des rapports de conversation ou communiquent par des gestes.

Architecture, objets, êtres humains ? Le spectateur laissera divaguer son imagination sans oublier que dans la plupart des langues (anglais, allemand, néerlandais, …) on préfère les termes de vie tranquille ou de silencieuse à celui de nature morte.

Texte « La cuisine sculpturale » d’Itzhak Goldberg, 2019

RETROUVAILLES AVEC L’OBJET

Les objets archaïques peuplent notre imaginaire et nous accompagnent dans nos lieux. Laisser surgir leur présence…
Choses vues… un relief de Donatello composé d’un personnage de profil présentant une coupe… l’unique nature morte d’isabelle Waldberg… les compotiers d’Henri Laurens, les nobles objets de Morandi dont le souvenir s’offrent à moi dans ce temps d’atelier.
Sobres rencontres croisées, enfouies, puis oubliées.
Pot en zinc trimbalé d’atelier en atelier, l’arrosoir retrouvé et autres récipients… de la vie domestique. Ces ustensiles de fer fin aux formes dynamiques et ces terres cuites aux formes presque organiques. Ils deviendront les acteurs de compositions graphiques sur un format donné.

Je me laisse surprendre, jusqu’à ce jour... conduite par un désir incertain à peine exprimé.
Me voici enfin, prête à dialoguer avec ces objets de notre histoire intime.
De simples pots cafetières dénichées dans les lieux divers que j’habite à Paris à la campagne.
La lumière change et de brèves écritures à l’encre sont jetées sur le papier.
Vient un autre temps, celui de la sculpture.
Corps-objets en mouvement dont le chant et la danse résonnent et scandent l’espace.
J’ouvre les mains et accueille cette matière fine abrupte et effeuillée ployée sous l’effet du feu. Ce rituel pour cheminer entre abstraction et expression, entre formes creuses et convexes jusqu’aux retrouvailles avec l’objet.

Texte « Nature morte » d’Annie Lacour, 2019.

EXPOSITIONS (SÉLECTION)

Personnelles

Collectives

COMMANDE PUBLIQUE

2013 Réalisation d'une sculpture pour la Ville de Hyères

LIENS

www.amelieduchalard.com

lecorridor-artcontemporain.com

sites.google.com/site/annielacourartistesculpteur/sculptures

www.instagram.com/annielacoursculpteure

www.galerieuniver.com/artistes/annie-lacour/