Delphine Wibaux
DEMARCHE / BIOGRAPHIE
Delphine Wibaux travaille tantôt à Marseille, tantôt de façon nomade.
Selon les projets, elle agit seule ou en collaboration. Elle utilise différents médiums - image, sculpture, installation, écriture, son - afin de mettre au point ce qu’elle nomme des « captations ». Attentive aux signaux faibles, elle cherche de manière sensible à redonner du sens et de la perception à l’égard du vivant.
Depuis 2014, elle a collaboré avec la Fondation Luma, les Ateliers Médicis, la Collection Lambert, le Parc Saint Léger, les Capucins ou encore le musée Dauphinois. A l’international, elle a développé ses recherches en Chine à Suzhou, en Lettonie à Cesis ou encore en Géorgie pour Tbilisi Art Fair. Lauréate du prix des galeries Art-O-Rama suivi d’un solo show en 2018, une monographie a été éditée sur son travail, avec un texte de Jean-Christophe Bailly. En novembre 2019, Jean-Christophe Bailly la convie à participer au séminaire au Jeu de Paume Voir le temps venir.
Dans la continuité de l'exposition collective La Montagne d'or présentée au Château de Servières l'hiver dernier, son travail récent est dévoilé cet été à la galerie Le Corridor à Arles dans le cadre des Rencontres de la Photographie. Elle poursuivra ses recherches à l'automne à la Box, sur l'île de la Réunion, dans le cadre du Laboratoire Cueillir.
VOIR LE TEMPS VENIR
« La lumière venue d’ailleurs arrive ici, là où on la recueille. Elle est moins forte que celle du soleil, elle ne brûle pas, mais elle agit en douceur, en pâleur, et c’est cette action que Delphine Wibaux scrute et recueille. Il ne s’agit pas pour elle de piéger, mais de capter, de recueillir des traces. (...) Les moyens d’obtention de ces surfaces sont divers et secrets, ce sont pour l’essentiel des mélanges et des décoctions végétales.
(…) On pourrait dire qu’avec ses différentes expériences de captation, Delphine Wibaux mène un travail quasi photographique, mais qui se ferait sans appareil ni sténopé́ – l’appareil cette fois c’est la performance lumineuse continue de l’univers. On peut concevoir la photographie en général comme l’interposition d’une surface dans un flux, mais cette fois la surface est à l’air libre et le temps de pose est très long ou, mieux, il n’y a plus, à proprement parler de pose, il n’y a plus que l’action du temps, et elle est continue : l’univers infuse. L’image ainsi obtenue par captation – les surfaces étant directement exposées à l’action de la lumière – ressortit à ce que les Grecs appelaient des images acheiropoïètes, non faites de la main de l’homme, et ce régime, qui est celui des reflets et des ombres, est celui d’un devenir. Non seulement les temps d’exposition des surfaces sensibles mises au point par Delphine Wibaux sont longs, (plusieurs mois parfois) mais encore souvent les résultats ne sont pas fixés : de telle sorte qu’entre ce qui apparait et ce qui s’efface existe une continuité́ : l’image fixe est comme soumise à une sorte de fondu enchaîné́ très lent (transformation « plus lente que le passage d’un nuage mais plus rapide que la naissance d’une ride » nous est-il précisé́) qui la relie à son devenir – à son effacement. (…)
L’une des idées qui vient, en fréquentant les images vivantes de Delphine Wibaux, c’est que nous sommes en vérité́ déjà̀ dans le ciel, immergés dans la variation de ses lumières, exactement comme le sont les plantes, à la différence près que nous l’avons oublié́. (…) »
Jean- Christophe Bailly, DW, monographie, édition Art + Art-O-Rama, 2018
EXPOSITIONS (SÉLECTION)
2022 temps soulevés, Galerie Le Corridor, Arles, avec le soutien de Voyons voir art contemporain et territoire
Cueillir, La Box, Ile de la Réunion
2021 Biennale Elementa #2, Observatoire de la Côte d'Azur, Nice
Carte blanche, Anse du Pharo, Voyons Voir, Marseille
Biennale BIS, Saint-Paul-de-Vence
2020 Les mauvaises herbes résisteront, espace Villary, Nîmes
Restitution de résidence L’envers des pentes, Villa du parc, Annemasse / les Capucins, Embrun / Musée dauphinois, Grenoble
Par hasard, La Friche de la Belle de Mai, Marseille
2019 Tbilisi Art Fair #2, Géorgie
Rêvez #3, exposer les scènes émergentes
Mémoires sauvées du vent, Collection Lambert, Avignon
Lumières habitées, Art-cade galery, Marseille
2018 Green house, Tbilisi Art Fair #1, Géorgie
Territoires/ Variations, Ateliers Médicis, Clichy-sous-Bois
2017 Prix des galeries, artiste invitée :
Absorptions lunaires, migrations diurnes, Art-O-Rama, Marseille
2016 Absorption pour un vestige, Centre d'art Léger, Port de Bouc
2015 Yes to all, Galerie Treize, Paris
Biennale des jeunes créateurs, Mulhouse
法国, Centre d'art de Suzhou, Chine
COLLECTIONS PUBLIQUES
FRAC Paca, Fonds communal d’art contemporain de la ville de Marseille
LIENS
Site Internet : http://delphinewibaux.fr
https://documentsdartistes.org/artistes/wibaux/repro.html
Facebook : Delphine Wi baux