LE CORRIDOR

art contemporain

Philippe Judlin

BIOGRAPHIE

Né en 1956
Vit et travaille à Paris et en Normandie
1976-1980 Etudes à l’École Nationale Supérieure des Beaux - Arts de Paris

DESSINS

Les deux séries de dessins que nous propose Philippe Judlin ont en commun l’utilisation de supports « pauvres » recouverts de couleurs vives. Pour dessiner ses grands formats, Philippe Judlin s’inspire du concept mathématique des fractales, structures complexes, dont la beauté réside dans la répétition infinie de motifs à différentes échelles. Il sature, en s’égarant parfois, le papier de motifs géométriques répétés, fragmentés, déformés, sortes de mantras méditatifs intensément colorés à la tempera. Réalisés sur du papier kraft, qui présente moins de contrainte que la toile et intensifie la vibration de la couleur, ces tableaux sans châssis ni marge s’ordonnent sur l’entière surface du support dans des abstractions rythmées mouvantes et captivantes.

Pour réaliser ses livres d’artiste, il recouvre les ouvrages de ses auteurs préférés de jaquettes de papier kraft, ou de papier d’emballage usagé, reformées à la tempera et à l’encre dans un dialogue poétique entre le titre calligraphié de l’œuvre, accompagné parfois d’extraits de textes, et l’image plastique indissociable du contenu.

Annick Rey, 2025

VIE SILENCIEUSE

On entre dans la série des tableaux gris et blancs de Philippe Judlin ainsi qu'on entre dans une chapelle romane ou une petite fugue de Bach: même équilibre, même savante sobriété, même intériorité. Au bout d'une lente, patiente sédimentation des strates de couleurs, masses grises et masses blanches s'organisent en vision binaire, dans une extrême simplicité, un dépouillement humble, qui exigent un regard sans attente et rendent celui-ci à sa nudité.

Silencieux mais intense dialogue entre ces gris et le blanc qui les modifie, selon la disposition des masses, leur forme, leur composition. Subtiles variations qui peu à peu apparaissent, incertaines, mouvantes, mais profondes et transparentes. S'impose alors l'évidence d'une "vie silencieuse", d'une "vie immobile", à l'instar des natures mortes de Giorgio Morandi, des portraits du Fayoum.

La matière devient lumière. Celle-ci sourd du tableau, vibre et s'inscrit dans l'instant présent et la mémoire. Dans le temps. C'est un pur acte de peinture que nous offre cette série. Acte devenant méditation qui, par sa clarté, sa force et son ascétisme, suscite une émotion pérenne.

On s'en détache dans la sérénité, avec le sentiment d'une révélation face à quelque chose d'intemporel et strictement spirituel. Immatérialité d'une présence-absence: méta-physique ?

Françoise Mandot

PRÉSENT DANS DES COLLECTIONS DU FNAC

EXPOSITIONS (SÉLECTION)

LIENS

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